Coliques du nourrisson: comprendre et accompagner avec douceur

Il est 18h30, le clic-clac des secondes deviennent de plus en plus oppressant, vous voilà sur le qui-vive... Quand tout à coup, les voilà qui arrivent: les pleurs incessants, ceux qui nous crèvent le coeur et nous font se sentir impuissants. Vous avez pourtant tout verifié: nourrit, propre, pas trop de bruit ni pas assez, pas trop de lumière ni pas assez, pas trop de rebonds ni pas assez... Ce qui a fonctionné hier, ne fonctionne plus aujourd'hui... C'est la panique!

Vous vous reconnaisez peut-être dans ces quelques lignes. Sur ce ton de film d'horreur se cache le quotidien d'un grand nombre de famille. C'est pourquoi je souhaitais vous apporter un éclairage sur le sujet des coliques du nourrisson aussi appelés "inconforts et pleurs incessants". Ensemble nous faisons le point complet pour comprendre et agir!

Je suis Flora Vallery-Radot, infirmière puéricultrice de formation et accompagnante périnatale à Vannes (Au lit Joséphine). Chaque jour j'accompagne les familles dans cette nouvelle aventure qu'est la parentalité. Je vous propose donc ici des artciles pour mieux comprendre et accompagner votre bébé. C'est parti pour un nouveau sujet!

1. Coliques du nourrisson: c'est quoi?

a) Une définition fourre tout

Même si le terme "colique du nourrisson" est encore très largement employé, le corps médical s'entend à plutôt parler "d'inconforts et pleurs incessants". Ces pleurs répondent à la règle des 3:

+ de 3 heures de pleurs par jour,

+ de 3 jours ou plus par semaine,

pendant au moins 3 semaines

En bref, ce sont donc des pleurs répétitifs, prolongés, sans cause évidente, chez un nourrisson de moins de 5 mois pour qui tout autres causes ont été éliminé (infection, reflux, etc.).

NB: Si bébé présente de la fièvre, vomit de façon bilieuse, perd du poids, ou présente d’autres signes d’alerte, il faut consulter un pédiatre. On ne doit jamais « attribuer » des symptômes inquiétants aux seules coliques.

Je vous l'accorde, cette définition ne nous apprend pas grand chose, je vous propose donc d'aller plus loin!

b) Pour qui, pourquoi?

Les coliques toucheraient environ 20 à 25 % des bébés dans les premières semaines de vie. On observe un pic qui survient souvent vers les 6 semaines de vie du bébé (en même temps que le pic de croissance, sinon c'est pas drôle), puis tend à diminuer vers 3-4 mois ; dans la majorité des cas, les coliques disparaissent avant 5 mois (Ouf).

Rassurez vous, le pronostic est généralement bon : ce n’est pas une pathologie grave, mais je vous l'accorde cela reste très éprouvant émotionnellement tant pour les parents que pour bébé. Si vous vous sentez démunis, imaginez ce que doit ressentir ce tout petit. Lui qui quitte un mon intra-utérin paradisiaque, découvre cet inconfort que rien ne soulage. Même si nous savons que tout passe, notre nouveau-né lui n'en n'a pas conscience!

c) On est pas venu là pour souffrir, ok?

Oui c'est vrai, ces pleurs ont encore une part de mystère, mais les chercheurs avancent plusieurs hypothèses :

• Le système digestif de bébé est immature (motricité, sensibilité, régulation).

• Le microbiote intestinal est trop pauvre: une diversité bactérienne insuffisante peut freiner la bonne digestion.

• Une hypersensibilité viscérale ou une réactivité sensorielle accrue pourrait amplifier la douleur intestinale perçue.

• Dans certains cas, une sensibilité aux composants alimentaires (chez la maman allaitante ou dans les laits artificiels) peut intervenir.

• Enfin, la stimulation excessive — lumière, bruit, agitation — ou le stress familial peuvent influencer la capacité de bébé à se réguler.

Ces pleurs répondent à une combinaison de facteurs, parfois imprévisibles, ce qui destabilise les familles. Pourtant ces facteurs sont soumis à une réalité: le nouveau-né humain est le seul mammifère qui naît immature. Tant sur le plan psychique que physique, nos touts petits ont besoin de temps pour s'adapter à leur nouveau milieu qu'est le monde!

2. Les signes & quand s’inquiéter

Chaque bébé est différent, et bien que l'on se sente parfois dépassé, ceux qui connaissent le mieux leur enfant sont (roulement de tambour): ses parents!

Lorsque ces pleurs incessants se produisent, vous pouvez observer les signes suivants:

• Ventre gonflé ou dur

• jambes crispées, parfois tendues

• gazs

• visage rouge, crispé

• poings serrés

• bébé semble agité, se cambre ou se tortille

Comme dit plus haut, avant de tout mettre sur le dos des coliques , nous devons guetter les signaux qui exigent une prise en charge médicale:

• Fièvre

• Vomissements verts ou très abondants

• Perte de

• poids ou stagnation

• Selles sanglantes

• Bébé extrêmement fatigué, inactif

• Refus d’alimenter

• Distension abdominale marquée

  
  

Si l’un de ces signes est présent, on ne tergiverse pas : consultation pédiatrique ou urgence selon le contexte.

3. On passe à l'action!

L’idée, ce n’est pas de tout résoudre (on ne peut pas « guérir » les coliques), mais de soulager et améliorer le quotidien de toute la famille.

a) Être dans la posture juste

b) Gestes pour bébé

Voici des outils doux que vous pouvez essayer :

1. Portage: Tenir bébé contre vous, en écharpe ou porte-bébé physiologique, favorise le contact, le lien, la régulation. Le mouvement (marche, balancement, rebondir sur un ballon de grossesse) aide souvent à apaiser.

2. Massage abdominal: Avec des mains chaudes, faire des mouvements circulaires dans le sens des aiguilles d’une montre autour du nombril, doucement. Plusieurs fois par jour quand bébé est calme. Massage Love Calmosine

3. Position sur le ventre (sous surveillance): Quand bébé est éveillé et surveillé, le laisser un moment sur le ventre (sur vous ou sur un tapis) pour favoriser l’évacuation des gaz. Jamais en sommeil non surveillé.

4. Bain relaxant: L’eau apporte détente, relâchement musculaire et apaise les tensions digestives. Une lumière douce, un environnement calme : on transforme le moment en rituel apaisant. Vous pouvez emmailloter bébé pour lui permettre de se sentir le plus securisé possible.

5. Ambiance feutrée, bruit blanc: Diminuez les stimulations fortes le soir (bruits, lumières). Le bruit blanc (ventilateur doux, bruit constant léger) ou les musiques douces peuvent aider à calmer la surstimulation.

6. Respiration, contacts doux, peau à peau, bouillotte sèche: Même si votre bébé ne « respire pas consciemment », les moments de peau à peau, de câlins, de gestes très doux participent à la régulation nerveuse. On recherche encore et toujours une continuité entre le paradis intra-utérin et notre monde.

   
   

c) Alimentation : subtilités et ajustements

Vous allaitez:

• Vérifier la bonne position et succion afin d'éviter la prise d’air. Pour cela c'est assez simple: si vous avez mal alors c'est qu'il y a quelque chose à rectifier! Un frein de langue ou de lèvre peut aussi être responsable d'une succion anarchique et donc de la prise d'air pour votre bébé.

• Observer si certains aliments que vous consommez semblent déclencher les troubles (produits laitiers, café, crucifères…) — mais avec précaution avant de modifier radicalement l’alimentation. Allaiter est un don de temps et de soi, donc la privation est à mettre au placard! Consulter un professionnel avant de faire des exclusions majeures.

Vous donnez un biberon de lait artificiel

• Vérifier le choix de la tétine (débit adapté), la posture (le biberon doit être donné à l'horizontal), les pauses de rot.

  
  

4. Zoom sur Calmosine : des solutions naturelles

Quand on parle de coliques, difficile de ne pas évoquer les produits Calmosine, bien connus des parents et conseillés par les professionnels.

Pourquoi je les conseils: Calmosine, créée il y a 30 ans, oeuvre pour trouver des solutions naturelles aux maux su quotidien des bébés et femmes allaitantes. J'apprécie leur démarche de mettre au centre de leurs produits les besoins du bébé.

Pour aider à soulager les coliques, voici les deux solutions que je recommande:

• Calmosine Digestion

Une boisson d’origine végétale, à base de fenouil, fleur d’oranger et tilleul, traditionnellement utilisés pour faciliter la digestion et calmer les inconforts du ventre.Elle se donne avant la tétée ou le biberon, et peut s’intégrer facilement à la routine quotidienne.

Mon astuce pour le donner à bébé: pour les bébés au biberon, vous pouvez verser le contenu du sachet dans la tétine du biberon de sorte à ce qu'il puisse téter la solution avant de prendre son biberon.

• Calmosine Microbiotique CLQ

Ce complément contient la fameuse souche BB-12®, étudiée pour soutenir le microbiote intestinal du nourrisson et améliorer le confort digestif. Utilisé en cure, il peut accompagner la maturation intestinale de bébé tout en douceur.

Ces deux produits sont naturels et complémentaires, ce ne sont pas des médicaments.Chaque bébé étant unique, n’hésitez pas à en parler avec votre professionnel de santé pour trouver la combinaison la plus adaptée.

5. Et vous, les parents...

Les coliques, c’est aussi une épreuve émotionnelle.On se sent souvent dépassé, épuisé, à bout de solutions. Rappelez-vous : vous faites du mieux possible. Ce que votre bébé ressent le plus, c’est votre présence, votre voix, votre odeur. Même quand il pleure, il sent que vous êtes là.

Prenez soin de vous, demandez du relais, et osez en parler. Dans mes accompagnements, je vous aide à trouver des gestes personnalisés, à décoder les pleurs et à remettre de la confiance dans votre parentalité: créez un village doux et bienveillant pour vous soutenir au quotidien.

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Sources utiles

• Savino F. et al., Probiotics and colic: Bifidobacterium animalis BB-12® and infant crying time, Pediatrics, 2010.

• NICE Clinical Guideline, Infant Colic: Diagnosis and Management, 2023.

• Société Française de Pédiatrie, Les troubles digestifs bénins du nourrisson, 2022.

• Inserm, Microbiote intestinal et digestion du nourrisson, 2021.

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En conclusion

Les coliques sont fréquentes, sans gravité, mais éprouvantes. Avec de la patience, quelques ajustements et un accompagnement bienveillant, elles finissent toujours par s’apaiser: TOUT PASSE!

💬 Vous vivez cette période difficile ?

Je vous accueille en consultation en visio ou en présentiel à mon cabinet (Céleste, 9 rue du Docteur Émile Roux à Vannes) pour vous aider à comprendre, à souffler et à trouver les outils qui conviennent à votre bébé.

Retrouvez toutes mes offres d’accompagnement sur www.aulitjosephine.fr