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La communication: Tout un apprentissage

Dernière mise à jour : 16 déc. 2019

Que nous soyons bavards ou timides, petits ou grands, la communication est une expérience qui met en jeu un grand nombre de compétences. Il s’agit là d’un apprentissage à part entière. Cet apprentissage est directement influencé par nos émotions, nos représentations mais aussi par le développement de notre cerveau.


Comprendre comment le cerveau de nos enfants se développe nous permet de comprendre leurs comportements et donc de mieux les accompagner.


1: On découpe le cerveau

Pour faire simple, le cerveau est « découpé » en 3 aires :

  • Reptilien : aussi appelé cerveau archaïque, il déclenche les réactions de survie et d'automatisme. Cette zone n’est mature qu’à l’âge de 2 ans, c’est pourquoi l'enfant a besoin de répéter les choses plusieurs fois avant de les intégrer. Pour autant, cette aire est la première à se développer, nous pouvons l’observer dans l’activité réflexe des nourrissons, et dans leur capacité à se faire comprendre par les pleurs.

  • Limbique : aussi appelé le cerveau émotionnel. Il est le lieu du traitement de l’information, de la gestion des émotions mais aussi de la mémoire. Cette aire est immature jusqu’à l’âge de 6 ans. Donc ce n'est pas être un parent laxiste que de dire qu'avant 6 ans un enfant ne fait pas de « caprices », c'est scientifiquement prouvé. Mais ne pas faire de caprices ne signifie pas ne pas être frustré! Il est tout simplement incapable de gérer ses émotions qui se manifesteront par le biais du cerveau reptilien à savoir les pleurs, les cris… L'enfant est alors en mode survie et est incapable de se rassurer seul. Malgré tout exprimer son émotion lui permet de l’intégrer et donc, une fois rassuré, d’être dans l’apprentissage. Ne punissez pas votre enfant pour son débordement émotionnel, il en a besoin pour se construire et se développer. Les enfants qui mordent, tapent ou crient sont en train de nous faire passer des messages, n’ayant pas accès à la communication verbale ils font comme ils le peuvent. A nous d’être à l’écoute pour que ces comportements ne deviennent pas le seul moyen de communication.

  • Néocortex : Lieu de l'intelligence supérieure. Ce dernier ne sera mature que vers 25-26 ans. Ce qui laisse du temps à nos petits bouts pour développer leurs compétences d’analyse, d’attention, du sens moral ou des fonctions supérieures comme l’empathie, à leur rythme.




2: Mise en situation

Prenons l’exemple des retrouvailles le soir :

Etape 1: Votre enfant vous attend toute la journée et n’a qu’une envie c’est de vous retrouver le soir, tout à coup vous arrivez à la crèche/chez la nounou/à la maison

Etape 2: traitement de l’info par le cerveau « survie »

Etape 3: qui envoie le message au cerveau « émotion » :

  • si Ok pour gestion émotion : Réaction : je suis heureux de te voir/câlin/sourire…

  • Si trop d’émotion (trop d’attente + trop heureux de vous voir) --> retour de l’info dans le cerveau « survie »: Réaction : pleurs incontrôlés, refuse de venir avec vous… A ce moment-là votre enfant a besoin de vous pour revenir au calme, il ne peut y arriver seul. Par son comportement il manifeste alors son débordement d’émotion à l’idée de vous retrouver.



 

Conclusion


L'enfant communique, s'exprime en fonction de ce qu'il ressent car il n'est pas encore en capacité de rationaliser. C'est à nous de verbaliser et d'être accompagnant dans les situations de frustrations ou à charge émotionnelles importantes. Ce n'est pas toujours simple, parfois nous ne comprenons tout simplement pas ce que veut nous dire notre enfant. Rassurez vous, ça arrive à tout le monde! On peut être fatigué par les frustrations et pleurs de nos enfants. Il est parfois bon de passer le relais, ce ne sera pas là un échec mais bien la preuve que vous voulez rester accompagnant et bienveillant pour votre enfant! Si vous avez envie d’aller plus loin, je vous conseille de lire l'ouvrage du Docteur Catherine Gueguen (pédiatre reconnue), Pour une enfance heureuse : repenser l’éducation à la lumière des dernières découvertes sur le cerveau, Paris: Robert Laffont 2015, qui vous expliquera le développement cérébral de l’enfant et l’influence de l’environnement sur ce dernier. Le Docteur Gueguen donne également une pleine place aux pères! Ce livre est pour moi une petite bible qui m'a accompagné pour mon mémoire de fin d'étude de spécialisation puéricultrice, dans mon travail en crèche et aujourd'hui dans mon quotidien avec Joséphine.




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